Taille adulte : 50 cm pour les mâles, 35 cm pour les femelles
Longévité : 4 ans
Température :
-Point chaud : 30°C le jour
25°C la nuit
– Point froid : 20°C le jour
18°C la nuit
Hygrométrie : 70%
Éclairage : UV B 12 heures par jour
Distribution géographique et habitat :
Furcifer pardalis est un caméléon endémique de Madagascar. Il a été importé sur l’île de la Réunion au XVIIème siècle et s’y est implanté.
Selon les zones de l’île de Madagascar dont proviennent les spécimens, les couleurs sont très variés. Il est parfois difficile de reconnaître leur provenance au premier coup d’oeil, à cause des variations de couleur des caméléons, en relation avec leur humeur, leur température et leur état physiologique (gestation, maladie…). Mais on peut définir de grandes tendances pour les mâles : les noms correspondent aux villes de provenance (pour une liste exhaustive, consulter le site http://www.pardalis.be).
Nosy-be (île) : bleu vert Ambanja : vert et bleu turquoise, violet ou rouge
Tamatave : rouge bordeaux ou vert vif
Sambava : rouge vif et vert
Diego Suarez : fond vert brillant, avec des bandes verticales rouge brique et une bande blanche verticale épaisse et très visible. Il est à noter que les mâles prennent parfois une livrée couleur banane avec de larges bandes rouges, notamment en voyant un autre mâle ou une femelle en période de reproduction.
Ambilobe : couleur très variée, toutes les couleurs de l’arc-en-ciel possibles
Soins en captivité :
Un flexarium de 100cm de haut/50cm/60cm de côté est un minimum pour un individu adulte. Les adultes sont gardés seuls à partir de l’âge de 5 mois, car ces caméléons sont très territoriaux, même entre individus du sexe opposé. Des terrariums grillagés artisanaux peuvent aussi être construits, mais le nettoyage des montants est plus difficile et il faut prévoir des mailles assez étroites pour éviter les évasions d’insectes. Les terrariums en verre sont à proscrire, car l’aération n’est pas suffisante et certains individus peuvent être stressés par leur reflet dans la vitre. Les jeunes doivent être maintenus dans de plus petits volumes pour favoriser la prise alimentaire : ils chassent ainsi plus facilement leurs proies.
Un spot UVB chauffe et diffuse des UV en même temps. Il doit être placé à l’extérieur du flexarium pour éviter que le caméléon ne se brûle dessus. Il doit être remplacé en moyenne tous les ans (dépends des marques).
On conseille des plantes vivantes afin de maintenir l’hygrométrie. Bien se renseigner sur les plantes toxiques, car certains caméléons en ingèrent de temps en temps. Attention aux terreaux et insecticides pulvérisés sur ces plantes avant l’achat.
L’humidité est maintenue entre 60% et 90% en pulvérisant en fin de journée quand les températures baissent, pour favoriser une nuit fraiche et humide. Il faudra aussi pulvériser le matin juste avant que le spot se mette en route, pour remplacer la rosée matinale. En effet les caméléons ne boivent pas dans les bols d’eau, mais seulement les gouttes sur les feuilles. Un caméléon se déshydrate vite s’il n’a pas à boire régulièrement dans la journée, et si l’humidité de l’air est insuffisante.
Pour les femelles en période de ponte, il faut mettre à disposition un substrat humide (tourbe) dans un contenant de 30 cm de profondeur minimums pour que la femelle puisse y creuser une galerie où elle pond ses oeufs.
Alimentation :
Les Furcifer pardalis sont insectivores. L’alimentation doit être variée et comporter au minimum 3 types d’insectes. Il est important d’effectuer un « gut-loading » c’est-à-dire de nourrir les proies avec des aliments riches en calcium avant de les distribuer. Il faut aussi saupoudrer les proies avec du calcium.
Les rations ainsi que le nombre de repas hebdomadaires diminuent avec l’âge.
0 à 3 mois= à volonté 6 jours/ semaine.
3 à 6 mois= 12 à 15 proies 6 jours/semaine.
6 à 9 mois= 8 à 12 proies 6 jours/semaine.
9 à 12 mois= 8 à 10 proies 5 jours/semaine.
1 à 4 ans = 4 à 5 proie 3-4 jours/semaine.
Il est parfois conseillé d’augmenter l’alimentation des femelles pendant les 15 jours précédant et suivant l’accouplement.
Reproduction :
Les femelles sont matures vers 8-9 mois, certaines pondent dès 6 mois, selon la rapidité de la croissance. Les mâles sont matures vers 9-12 mois. La reproduction a lieu toute l’année en captivité. Lorsque la femelle est réceptive, elle prend une teinte mate orangée uniforme et les bandes verticales disparaissent. Le mâle peut alors être mis dans son flexarium, où il prend ses couleurs les plus vives au cours de la parade nuptiale. Si la femelle n’est pas prête à l’accouplement, elle prend une posture menaçante, bouche ouverte et sa couleur devient foncée. Sinon elle reste immobile. Plusieurs accouplements de 10-40 minutes peuvent avoir lieu suite à cette parade. La gestation dure 4 semaines (22 à 34 jours) puis 15-30 œufs sont pondus (extrêmes observés 6-50 oeufs) dans une galerie.
L’éleveur doit donc récupérer les oeufs dans la galerie avant de les placer dans un incubateur artificiel. Chez les reptiles, contrairement aux oiseaux, l’adhésion de l’embryon à la coquille est normale. L’œuf peut être retourné dans tous les sens dans l’heure qui suit la ponte. Après une heure, l’embryon se fixe à la coquille de l’œuf. Dans le premier tiers de l’incubation, l’œuf ne peut être bougé que dans un axe vertical. Si on tourne l’œuf selon son axe horizontal, on tue l’embryon, ou bien on provoque des malformations. En effet, on fait tomber le jaune, qui suit la gravité, sur l’embryon adhérant à la coquille (voir Erreur : source de la référence non trouvée). De plus le mouvement peut casser les annexes extraembryonnaires, notamment l’allantoïde qui est très fragile à ce stade. Après le premier tiers d’incubation, les membranes sont plus solides et on peut retourner l’œuf. La seule conséquence est que le juvénile sortira par la partie de l’œuf situé contre le sol au lieu de sortir par le haut de l’œuf.
Après 8-10 mois d’incubation à 24-27°C, les oeufs éclosent (extrêmes de 6-13 mois selon la température d’incubation choisie).
Statut juridique :
Classé en annexe II de la convention de Washington et annexe B du règlement CE 338/97.